2 écrivains africains auxquels on aimerait donner le Prix Nobel de littérature
La consécration suprême pour un grand écrivain qui a bien roulé sa bosse dans ce monde, c’est bien le prix Nobel de littérature. Chaque année, de nombreux articles parlent des pronostics, en prenant en compte les paris des bookmakers.
Mais les universitaires et les médias afros déplorent que le jury du Prix Nobel de littérature fasse du boudin aux écrivains africains alors que le continent porte de grands talents, préférant l’octroyer à des chanteurs (nous ne citerons pas de noms !). 2 noms de mastodontes reviennent toutefois régulièrement dans les paris : Ngugi Wa Thiong’o et Nuruddin Farah.
Ngugi Wa Thiong’o
On cite souvent Ngugi Wa Thiong’o parmi les favoris, mais la récompense n’arrive pas. Ce romancier kényan septuagénaire est l’un des rares écrivains subsahariens à avoir obtenu les faveurs des parieurs anglais ces dernières années.
Autant Ngugi Wa Thiong’o est une célébrité dans le monde littéraire anglo-saxon, autant on parle peu de lui dans l’espace francophone. Seulement 5 romans ont été traduits en français, parmi une oeuvre pourtant riche d’une trentaine de livres. Dans ses fictions, ce grand intellectuel a notamment retracé l’histoire du Kenya depuis la colonisation britannique.
Nuruddin Farah
Son nom a également beaucoup circulé dans les médias à l’approche des dernières attributions du prix Nobel de littérature, en particulier celui de 2015. Né en Somalie en 1945, Nuruddin Farah a fui son pays contre son coeur pour l’Europe à cause du dictateur Siyad Barré.
C’est justement cette politique dictatoriale qui sert de toile de fond à son oeuvre remarquable. Considéré comme l’un des plus grands écrivains de langue anglaise, Nuruddin Farah traîne derrière lui une belle valise littéraire, remplie d’une douzaine de romans, d’un essai et de quelques pièces de théâtre, dans lesquels il porte la Somalie à bras le corps.
Jusqu’à présent, 3 auteurs noirs ont obtenu le Prix Nobel de littérature, dont 1 Africain : le Nigérian Wole Soyinka en 1986, ainsi que le Saint-Lucien Dereck Walcott en 1992 et l’Afro-Américaine Toni Morrison en 1993. Le Nigérian Chinua Achebe, le Congolais Sony Labou Tansi, ou encore l’Ivoirien Ahmadou Kourouma ne sont plus de ce monde. Mais ils auraient, eux aussi, mérité ce prestigieux prix !